Road trip en Californie (1) : le grand départ
Après Barcelone c’est en Californie aux USA que je décide de poser mes valises pour un road trip découverte courant Septembre – Octobre 2017. Un voyage mouvementé dont je vous relate l’histoire sous forme de roman pour vous plonger au coeur de l’action. Attachez vos ceintures, décollage immédiat pour la première partie !
Retrouvez toutes les références en fin d’article.
Alby sur Chéran – 26/09/2017 – 16h30
Ça y est la journée est enfin terminée ! Assise par terre en tailleur, l’ordinateur relié à l’imprimante par un fil trop court, je me charge d’imprimer les cartes d’embarquement pour notre fameux road trip “in America”. Il aura fallu attendre mais l’heure des vacances d’été a bel et bien sonné et elles s’annoncent plutôt chaudes selon mon Accuweather … Me voilà déjà en train de rêver : à moi l’immensité du désert californien, les allées de Bervely Hills bordées de palmiers, la démesure et les lumières de Las Vegas, les autoroutes à 6 voies de Los Angeles, le Golden Gate de San Fransciso … Avec ces mois de préparations, cette année entière à économiser, ces soirées à planifier les itinéraires, ses lectures et relectures du Routard, c’est certain, impossible d’être plus préparée à cette grande aventure que moi ! Certain ? Pas si sûr … me revoilà vite revenue à la réalité en apercevant un message d’erreur clignoter sur mon écran.
« Sorry, impossible to print your boarding pass, you are submitted to a strengthened security check. Thank you for moving closer to you to your check-in desk. »
Frissons, pouls qui s’accélère, petite goutte de sueur qui commence à perler … mince, on décolle demain ! Je tends le bras à la recherche de mon téléphone sans pouvoir détacher mon regard de l’écran, je tâtonne. Mais où il est ? Ah le voilà ! Vite le numéro de l’aéroport, quelle heure est-il ? Vais-je pouvoir les joindre ? Ça sonne … une fois, deux fois, … « Austrian Airlines Bonjour ».
15 minutes plus tard tout est réglé. Rassurée, je refais le tour des papiers à ne surtout pas oublier, les glisses dans ma pochette à rabats orange fluo et range le tout dans mon sac de voyage. J’attrape ma paire de baskets, enfile ma veste, fais un dernier câlin à ma louloute et en voiture, direction la Suisse !
Stars Hôtel Genève aéroport – Ferney-Voltaire – 19h00
Après près d’une heure de route nous voilà devant notre hôtel, un bâtiment pas très attrayant aux murs délavés et à l’enseigne à moitié cassée. Je traîne difficilement ma grosse valise dans les escaliers recouverts d’une moquette plus marron que bordeaux, usée et rêche. Galant, Mr passe la carte dans le lecteur de la porte et m’ouvre celle-ci sur une superbe chambre … hideuse ! Plongeon dans un film d’horreur où l’apocalypse aurait frappé : des fissures courts sur les murs, les prises électriques sont arrachées,… des lampes il ne reste que les ampoules éclairant d’une lumière lugubre le petit espace où trône une chaise, un plan de travail faisant office de bureau, une penderie sans porte et un lit. Il y a à peine la place poser notre valise et nos bagages à main, heureusement que nous voyageons léger ! Derrière une porte qui a du mal à se fermer se cache la SDB avec option « j’ai vu sur la chambre assis sur le trône ». Elle est toute en plastique, digne des sanitaires d’un avion, et grince à chacun de nos pas. De forme ronde, tous les éléments se retrouvent face à face et impossible d’y tenir à 2. Ici encore même décor : robinets cassés, lavabo fissuré, rideaux de douche déchiré … Et tout cela pour la modique somme de 52 € la nuit sans petit déjeuner … Certes la proximité avec l’aéroport est très intéressante mais autour il n’y a strictement RIEN. Ni commerces, ni boulangerie, seul le poste de douane de la frontière entre la France et la Suisse fait office de paysage en face et dans l’entrée un vieux distributeur en panne propose des gâteaux aux emballages douteux. Positivons, en grande “anticipatrice” que je suis j’avais tout prévu : casse-croûte pour le repas et petits biscuits pour le petit-déjeuner. Il est l’heure pour nous de nous glisser tant bien que mal dans les draps et d’essayer de dormir, bercés par le doux bruit de la télé de la chambre d’à côté.
Ferney-Voltaire – 27/09/2017 – 05h30
La nuit a été courte, d’ailleurs elle n’est pas encore finie. L’obscurité nous enveloppe sous l’abri bus face à l’hôtel où notre « navette » passera d’ici quelques minutes. Le froid bleuit le bout de mes doigts et le vent fait raidir ma nuque ; en espérant qu’elle ne soit pas en retard.
Deux énormes phares nous éblouissent, au loin le bruit sourd d’un moteur déchire le silence et notre « navette » s’arrête devant nous. Navette ? Quel bien grand mot pour un tour de bus de 5 minutes chrono qui nous a coûté 6.20 francs suisse par personne et qui bien entendu dispose d’une machine qui ne rend pas la monnaie ! A ce prix-là nous avons même eu le droit à 2 magnifiques places debout derrière le chauffeur durant le trajet.
Vienne – 09h15
Installée entre mon homme et le hublot, les mains cramponnées aux accoudoirs de mon siège, je regarde la piste défiler en ayant du mal à croire que le voyage a déjà commencé. Notre vol a du retard mais nous sommes encore dans les temps pour attraper notre correspondance vers LA.
C’est d’un pas pressé que nous arborons les couloirs de l’aéroport de Vienne à la recherche de notre prochaine porte d’embarquement. Billets et passeports à la main, nous rattrapons la file qui attend que le guichet ouvre. Il est 09h40, notre avion décolle à 10h, nous sommes larges … Le guichet daigne enfin ouvrir, ou du moins l’employé de la compagnie commence enfin à crier à tue-tête « first class – first class please » derrière son cordon de sécurité qui manque de chuter sous le poids de la foule qui pousse.
Vient notre tour. Mr présente son billet et le problème que je croyais réglé la veille du départ resurgi : 3 « S » sont inscrits en bas de son billet, rendant celui-ci invalide et le soumettant à un contrôle de sécurité renforcé. Un employé l’invite gentiment à changer de file et à se rendre dans celle embarquant pour Washington afin de remédier à cette situation. Méfiante, je décide de le suivre, prétextant ne pas savoir parler anglais, mais surtout inquiète de ce changement brutal à quelques minutes du décollage. Il est 09h50, j’ai peur que nous devions embarquer de justesse et ne me doute pas alors que nous n’embarquerions tout simplement pas ….
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